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The Angels of light n°2   Année : 2014  Dimension : 350 x 500 x 500 cm  Technique : diorama (carton), plate-forme (bois), machinerie cinématographique (aluminium, acier, fonte, plastique…), mini caméra, informatique, vidéo projection, dispositif sonore.

The Angels of light n°2

 

Année : 2014

Dimension : 350 x 500 x 500 cm

Technique : diorama (carton), plate-forme (bois), machinerie cinématographique (aluminium, acier, fonte, plastique…), mini caméra, informatique, vidéo projection, dispositif sonore.

The Angels of light N°2 est une installation/ dispositif en temps réel de simulation des images vidéo des caméras embarquées des Drones de combat et des hélicoptères de combat Apache. Le dispositif prend la forme d’un plateau de cinéma constitué d’une plate-forme recouverte d’un diorama d’un territoire de 6m2 approximativement au 1/300ème, d’une machinerie cinématographique constituée d’un rail de travelling circulaire qui vient ceinturer la plate-forme, d’un chariot dolly sur lequel est posé une Louma et d’une caméra à l’extrémité du bras de celle-ci. Les images vidéo captées et modifiées en temps réel informatiquement sont diffusées en vidéo projection.

 

Le machinerie cinématographique est manipulable par les spectateurs (à l’inverse de l’installation jumelle « the angels of light N°1 » qui est entièrement automatisée. Le dispositif de captation étant asservi à un bras robotisé piloté par ordinateur proposant de ce fait une réflexion sur la guerre contemporaine et leur nouvelle approche du combat orientée autour de la robotisation généralisée) : mouvement de la dolly sur le travelling, mouvement de la louma ( droite, gauche, haut et bas) et angulaire de la caméra.

 

Le diorama est constitué d’une mosaïque de seize maquettes (réalisées en carton gris) formant un territoire imaginaire dans son ensemble (urbanisme et campagne ) mais qui dans le particulier est lié à seize vidéo réelles montrant des attaques ou des vols stationnaires de drones ou d’hélicoptère Apache américain au dessus du territoire afghan, pakistanais (en particulier la zone dite tribale au nord est du Pakistan) et yéménite.  Le conception des maquettes suit un protocole précis. Dans un premier temps, la récupération des vidéo sur le réseau Internet, puis l’extraction d’images fixes et enfin la mise en 3 dimensions de ces images en maquette. Les maquettes visualisables dans ce diorama sont en faites des vidéo transposées en un phénomène étrange de retournement dans notre monde haptique.

 

La partie informatique de cette installation renforce l’effet « réel » de ces images en ajoutant par surimpression à l’image vidéo live d’une part une trame qui vient, salir, altérer et simuler celle des vidéos des caméra embarqués de ces drones et d’autre par le graphisme des interfaces de visualisation de ces images : cible, pointeur laser, données de navigation, coordonnées…

La couleur grise elle-même des maquettes n’est pas anodine puisque qu’elle simule par là, la visualisation optoélectronique de la réalité par les caméras de ces appareils (une juxtaposition de l’image infrarouge et thermique, qui est la signature symptomatique de ces images ).

 

L’ensemble de ce dispositif nous confronte à une simulation presque parfaite de ces « nouvelles »  images de guerre.

 

L’installation, propose la possibilité au spectateur de se mettre dans la peau tragique d’un pilote de ces nouvelles machines de guerre et de vision mais ou son joystick à été remplacé par une machinerie cinématographique, et ou la « réalité » est devenu une immense maquette ou « tout ce qui était directement vécu s’est éloigné dans une représentation ». Nous avons tous vécu c’est étrange impression optique à la vue de ces images filmées par les drones ( nous avons d’ailleurs la même impression à la vue de celle de Google Earth) d’être face à une représentation, des miniatures, des maquettes… et qui pourrait nous faire douter de celles-ci…

 

La guerre est devenue une affaire de censeurs, de capteurs, de dispositifs optoélectroniques dans laquelle l’humain (du coté des forces américaines et alliés, car du coté des forces terroristes nous sommes encore dans une forme de guerre « classique) a presque disparu ou est relégué à un pilotage par joystick  à l’instar des jeux vidéo et ou même la réalité est devenu un plateau de cinéma potentiellement filmable

 

La visualisation se construit sur d’autres règles que les mécanismes perceptifs habituels. Voir c’est aujourd’hui passer par des interfaces de grossissement, de traitement, de filtrage. Voir est un résultat.

 

1.La société du spectacle, Guy Debord, éditions Gallimard, Paris, 1992.

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